Cash Back. On ne refusait pas au Grand de rentrer dans ses fonds.  La manière fut très classe. Une chorégraphie à la Scorsese. Prenant le bras de Karenka, il le conduit dans un pas de deux amical et lui chuchote à l’oreille…
– Comment tu vas, mon ami?
– Ça va. On peut dire ça comme ça …
Manzetti  relance..
– Dis-moi, on peut parler tous les deux ? En ce moment, je ne te sens pas dans ton assiette.
A mi-voix, comme dans une confidence,  il lui glisse dans l’oreille…
– Tu sais combien j’ai mis de cash dans ce projet …
– Oui, je crois me souvenir…
– ne creuses plus dans ta tête, tu te fais du mal… je vais te le dire, moi. J’ai mis 2 barres, 2 M d’euros… que je t’ai remis en espèces. Alors, c’est à toi que je revends mes parts. Tu vas prendre une jolie malette, tu vas y mettre 2 M, comme çà tu te rendras mieux compte.
Encore un mot …
– Je sais, parce que je sais tout,… ça tu le sais que je sais tout…, non ? Je sais que tu joues au voyou en ce moment. Tu emploies deux baltringues à des besognes qui te dépassent… Attention, ça c’est un métier… je le connais c’est le mien… Alors calme-toi… et calmes tes chiens des quais. Touches pas aux jeunes gens qui ne veulent pas de ton business. Je les aime bien moi, ces minots.

L’entretien prit fin, Manzetti tapota Karenka sur la nuque, geste amical de  celui qui « a la main  » sur son vassal qui incline la tête.